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Page:Les Veillées du couvent, ou le Noviciat d’amour, 5793 (1793).djvu/123

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du Couvent.

LIVRE CINQUIEME.

Et le plus intéressant de l’ouvrage.

Que M. de Voltaire nous dise avec emphase et le ton d’un oracle : les métamorphoses ne sont plus de mode : je lui citerai toutes celles dont l’année mil sept cent quatre vingt-dix et suivantes nous ont offert les tableaux ; je lui montrerai un peuple entier d’hommes opprimés, affamés et avilis, métamorphosés en héros, en hommes libres : un monarque puissant en mannequin ; les ministres de la religion en petits maîtres, les religieuses en filles entretenues, de petits avocats de province qui allaient modestement à pied, et vivaient dans la gêne, changés tout-à-coup en grands seigneurs, les grands seigneurs en petits-maîtres particuliers, les particuliers en grands seigneurs, un épais laboureur de Bretagne, et le scélérat de Mirabeau changés en législateurs, et des artisans