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LES ANCIENS COUVENTS DE LYON

Après le témoignage de nos révérendissimes archevêques, nous pouvons encore nous servir de celui de leurs grands vicaires qui ont été nos supérieurs, et de grand nombre de confesseurs ecclésiastiques et religieux de différents ordres, qui nous ont conduit (sic) depuis qu’on nous a ôté nos anciens directeurs. Nous pouvons assurer dans la vérité qu’ils ne nous ont jamais dit que nous fussions dans l’erreur ni dans la mauvaise voie. Nous savions bien que nous avions des ennemis qui depuis longtemps publiaient ces calomnies. Mais aucune personne qui avait connaissance de l’intérieur de la maison ne nous a jamais fait de reproche sur notre foi. Comment se serait-il pu faire que nous eussions trompé tant de gens si éclairés ? Nous n’en sommes pas capables, et on voit bien par l’occasion présente que nous sommes sincères, et si nos illustrissimes archevêques, leurs grands-vicaires, nos supérieurs et tous les confesseurs que nous avons eus ont reconnu que notre foi n’était pas pure et que nous étions dans une voie de damnation, pourquoi ne nous ont-ils pas averties ? Pourquoi nous ont-ils laissées recevoir des filles, élever des pensionnaires ? En ce cas, ils seraient des fauteurs d’hérétiques, s’ils ne l’étaient pas eux-mêmes. Voilà ce qui résulte des accusations qu’on forme aujourd’hui contre nous.

« À ces témoignages, nous devons en joindre un que nous trouvons en nous-mêmes, puisque personne ne connaît mieux ce qui est dans l’homme que l’homme même. Aussi, Monseigneur, permettez-nous de vous assurer qu’après avoir demandé à Dieu, avec toute l’ardeur possible, qu’il Lui plût de nous éclairer sur notre état, nous avons sondé et examiné les sentiments de notre cœur ; nous n’en avons trouvé aucun qui ne fût très catholique, contenu dans les catéchismes communs qu’on nous a appris dans notre enfance, que nous ne reconnaissons point d’autre Église que l’Église catholique, apostolique et romaine, dont notre Saint-Père le Pape est le chef comme le successeur de saint Pierre, et vous, Monseigneur, comme le successeur des apôtres et notre légitime supérieur, que nous avons eu le bonheur, d’être baptisées et élevées dans cette Église, où nous espérons de vivre et de mourir, que nous lui sommes très soumises,