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LES CARMES

première croisade, des religieux de cet ordre, et, en 1259, il leur donna un couvent à Paris. Au second concile de Lyon, les Carmes étaient représentés par des députés, à la suite du patriarche d’Antioche.

carme

La règle de saint Albert, avons-nous dit, avait seize articles. Le premier traite de l’élection du prieur et de l’obéissance qui lui est due ; le second veut que les religieux habitent des cellules séparées ; le troisième leur défend de changer de cellule sans permission ; le quatrième prescrit l’endroit où doit être située la cellule du prieur ; le cinquième prescrit le séjour continu dans les cellules, dans la sainte occupation de la prière ; le sixième règle la récitation des heures canoniales ; le septième défend aux Carmes de posséder rien en propre ; le huitième ordonne qu’un oratoire soit au milieu des cellules, et chaque matin les religieux y doivent entendre la sainte messe ; le neuvième règle les Chapitres locaux et la correction des frères ; le dixième s’occupe de l’observance du jeûne, qui doit s’étendre du 14 septembre jusqu’à Pâques, les dimanches exceptés ; le onzième traite de l’abstinence de la viande ; le douzième exhorte les frères à se revêtir des armes spirituelles qui sont à leur disposition ; le treizième ordonne le travail manuel ; le quatorzième impose un rigoureux silence, de l’office des