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PRÉFACE

oiseux, seraient lus assurément avec moins d’intérêt et de profit que le présent abrégé.

Car elles étaient terriblement procédurières et paperassières, les communautés d’autrefois. Ceux-là seuls qui ont abordé ce genre de recherches savent quels monceaux de papiers ont accumulés dans les couvents les procès de tous genres, les traités avec les entrepreneurs, les achats, les ventes, les cens, servis, directes, lods, milods et redevances de toutes sortes. Si, pour être complet, il fallait consigner tous ces détails, il en est peu qui pourraient supporter cette fastidieuse lecture. Mon but a toujours été de dégager de toute cette masse les parties historiques et intéressantes.

Pour m’aider dans ce considérable travail, j’avais à ma disposition une bibliothèque assez riche, où figurent en bonne place nos anciens et nos meilleurs auteurs. La liste en serait longue : le P. Hélyot, Paradin, Rubys, Colonia, Lamure, Le Laboureur, etc. ; la précieuse collection des Almanachs de Lyon, la Revue du Lyonnais, Lyon ancien et moderne, les Archives du Rhône, etc… Mais une mine féconde où j’ai puisé à pleines mains, ce sont les Archives municipales, les manuscrits signalés par Delandine, les pièces du catalogue Coste, à la bibliothèque de la ville. Souvent même j’ai trouvé, dans les papiers des communautés actuelles, des renseignements qui ont heureusement complété ceux que je pouvais recueillir d’autre part.

J’ai supprimé de parti pris les simples renvois que désignent les sources et qui suspendent et fatiguent la lecture. Comme dans ce livre il y a fort peu de mon propre fonds, et comme presque tout a été tiré des auteurs ou des archives, j’aurais été obligé, à la fin de chaque phrase, quelquefois même plusieurs fois dans la même phrase, de mettre des renvois qui auraient été peu inté-