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LES JACOBINS

Ce ne fut pas sans peine, car à cette époque le concile général de Latran (1215) avait décidé qu’on travaillerait à la réforme des ordres déjà établis plutôt qu’à leur multiplication. Mais cette œuvre naissante était trop l’œuvre de Dieu pour que les obstacles ne fussent pas surmontes. La règle fut celle des chanoines réguliers de Saint-Augustin, augmentée de quelques particularités, et le 22 décembre 1216, une bulle d’Honorius III confirmait l’institut nouveau sous le titre de l’ordre des Frères Prêcheurs.

dominicain appelé aussi jacobin

Fort de l’approbation pontificale et confiant dans l’avenir, Dominique envoya en divers endroits des ouvriers évangéliques, et lui-même se rendit à Rome en passant par la Lorraine. Pendant ce voyage, il fonda les monastères de Metz et de Venise, et quand il fut arrivé dans la ville éternelle, il reçut du pape l’église de Sainte-Sabine, avec une partie du palais pontifical, pour servir de demeure à ses religieux qui se trouvaient déjà en grand nombre. En 1218, le couvent de Lyon était établi ; en 1219, le beau monastère de Bologne, le second de cette ville et un des plus beaux d’Italie, était fondé, et saint. Dominique y tint deux chapitres généraux (1220 et 1221). Dans ce dernier, on divisa l’ordre, qui comptait déjà soixante couvents, en huit provinces, à la tête de chacune desquelles on mit un provincial.

Après quelques voyages entrepris encore pour le bien de son