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LES ANCIENS COUVENTS DE LYON

de son devoir aurait pris soin de la faire remarquer à Votre Grandeur. Mais moi, qui suis pénétré d’une vénération singulière pour elle, je ne me flatterai jamais d’avoir rempli la moindre partie de ce qui lui est dû, et je m’estimerais très heureux si, avec toute l’étendue de mon zèle et de mon respect, je puis la persuader que nul du diocèse n’en a davantage pour l’exécution de ses ordres et ne peut être avec une plus parfaite soumission que je le suis,

« Monseigneur,
« De Votre Grandeur
« Le très humble et très obéissant serviteur,
« Fr. Albert DE L’ÉTOILE, Gard. ind.
des Religieux du Tiers Ordre de
Saint-François.

« Du faubourg de la Guillotière, ce 29 août 1698. »

Mgr de Saint-Georges fut content de ce désavœu, en manifesta sa satisfaction, et demanda au P. Albert de lui manifester ses vues. Le Gardien écrivit aussitôt, 3 septembre 1698, la lettre qui suit :

« Monseigneur,

« La bonté avec laquelle Votre Grandeur a écouté le R. Père Gardien de nos Pères de Paris, celle qu’elle a bien voulu me marquer dans la réponse dont elle m’a honoré, et la justice qu’elle veut bien rendre aux sentiments de ma communauté me touchent si vivement que je ne puis assez m’en expliquer ni lui en rendre toutes les actions de grâces qui lui sont dues. J’aurai du moins l’honneur de vous assurer, Monseigneur, que je la ressens avec toute la respectueuse reconnaissance qu’elle peut inspirer à un bon cœur et que nous n’oublierons rien, ni moi ni ma communauté, pour soutenir la bonne opinion que Votre Grandeur en a conçue et répondre à tout ce qu’elle attend de notre soumission. La construction d’une église paroissiale m’a toujours paru également nécessaire et digne