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LES ANCIENS COUVENTS DE LYON

ils se rendirent maîtres de tous les biens qu’il possédait et les aliénèrent (Extrait d’une supplique adressée à l’archevêque de Lyon, en 1748).

Un demi-siècle après, l’église de la-Platière subit diverses modifications, dont nous trouvons le détail dans un compte dressé, en 1614, par ordre de de Villard, prieur. D’après ce compte, « il existait anciennement dans le chœur et la nef un portail (sans doute un arc triomphal) avec deux autels à droite et à gauche, lequel portail fut démoli. On fit des consoles taillées pour le grand autel, et l’on répara quatre marches à la place des deux vieux autels ; » ce qui veut dire sans doute qu’on allongea les marches donnant accès au sanctuaire, soit à droite, soit à gauche, à la place des deux petits autels plaqués contre les deux parties droites de l’arc triomphal qui furent supprimées, « On fut obligé, par suite de cette suppression, de restaurer les piliers qui portent l’arc du clocher. » On verra plus loin que le clocher s’élevait précisément en cet endroit. « Toutes ces réparations et le blanchissage de la cour de l’église, ajoute-t-on, coûtent cent livres tournois. »

Le plan de la ville dressé par Simon Maupin, en 1635, peut servir à compléter ce qui précède. Ce plan nous montre la petite basilique de Leydrade, que les protestants avaient spoliée, mais non détruite, sous la forme d’une nef dont les murs étaient appuyés par des pieds-droits en saillie. Au point d’intersection de la nef et du sanctuaire surgissait un clocher carré et à deux étages, percé sur chaque face de cinq ouvertures, deux à l’étage d’en bas et trois à l’étage supérieur. Au-dessus régnait la corniche, portant un faîtage pyramidal plus élevé que celui d’Ainay, et flanqué, comme ce dernier, de quatre cornes.

Le sanctuaire avait la forme de la moitié d’un hexagone ; il était éclairé par trois fenêtres égales. Deux édicules oblongs, qui servaient probablement de sacristies, flanquaient le clocher à droite et à gauche, simulant, à l’extérieur du moins, une sorte de transept. Tel était l’aspect général de Notre-Dame de la Platière.