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LA CONFESSION DE RENART.

QUARANTE-TROISIÈME AVENTURE.

Comment Grimbert porta la troisième semonce à damp Renart, et comment Renart après s’être confessé fut absous de ses péchés.



C’est en prononçant telles malédictions que Tybert regagna la vallée où résidoit la cour du Roi. En arrivant, il s’agenouille aux pieds de Noble et lui rend compte des circonstances et du mauvais succès de son voyage. « En vérité, » dit le Roi, « il y a dans l’audace et l’impunité de Renart quelque chose de surnaturel. Personne ne pourra-t-il me délivrer de cet odieux nain ? Je commence à douter de vous, Grimbert. N’êtes-vous pas d’accord avec lui, et ne lui donneriez-vous pas avis de tout ce qui se passe ici ? — Sire, je n’ai jamais donné le droit de mettre en soupçon ma loyauté. — Eh bien ! s’il est ainsi, rendez-vous à Maupertuis, et ne revenez pas sans votre cousin Renart. — Sire, » dit alors Grimbert, « telle est la fâcheuse position de mon parent, qu’il ne viendra pas si je ne suis muni de vos lettres. Mais à la simple vue de votre scel, je le connois, il se mettra en