SOIXANTIÈME ET DERNIÈRE AVENTURE.
enart, pour mieux se reconnoître avant de mourir, demande qu’on lui donne au moins un confesseur. Grimbert fait aussitôt avertir Belin ; le bon prouvère arrivé reçoit la confession et règle les conditions de la pénitence, en raison de la gravité des péchés. Pendant qu’il le confessoit, vint à passer frère Bernart, lequel arrivoit de Grandmont. Il rencontre en son chemin Grimbert et lui demande ce qu’il avoit à pleurer. « Ah ! beau sire, je pleure le malheur de damp Renart que l’on va pendre ; personne n’ose parler au Roi pour lui. C’étoit pourtant un chevalier de grande loyauté, plein de gentillesse et de courtoisie. » Au grand deuil que demènent Grimbert et Espinart le hérisson, Bernart se sent ému de pitié ; si bien qu’il va trouver le Roi avec l’intention de demander qu’on lui remete Renart, pour en faire un moine de sa maison.
Frère Bernart étoit le religieux le mieux