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Page:Les confédérés vérolés suivis de La calotte renversée, Les enfants de sodome et Les fredaines lubriques de J.-F. Maury, 1873.djvu/24

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les confédérés

toupies du Palais-Royal, qui sont moins garces qu’elle.

Cussac, libraire. Son mari est un grand couillon, de Cussac, en Auvergne, qui est venu à Paris sans savoir quel état il prendrait ; un de ses cousins le plaça chez le libraire Mérigot, qui lui apprit un peu de librairie. Après quelque temps de domesticité, il rencontra une demoiselle fort laide, dont il fit sa femme. Elle trouva dans les amants qu’elle avait eus, quoique fort laide et fort bête, mais bonne fouteuse, des hommes qui lui prêtèrent des fonds, avec lesquels il s’établit, rue du Colombier, faubourg Saint-Germain, puis de là au Palais-Royal. Cette femme a le loisir de se faire baiser à son aise par les jeunes écrivailleurs qui viennent piquer sa table. Ces avortons du Parnasse ont eu des suppléants, dans la personne des gros lourdauts d’auvergnats, députés de la Limoge. Le plus grand d’entre eux, celui qui portait des épaulettes sur un habit de toile, s’est vengé d’elle pour quelques picotements à la verge, en lui donnant le fouet en présence de son mari, qui n’a pas osé se fâcher, dans la crainte, sans doute, d’être victime de la juste colère de ce brave défenseur de la patrie.

Gatté, aussi libraire. Oh ! pour celle-là elle mérite bien d’être vérolée et dénoncée.