Aller au contenu

Page:Les confédérés vérolés suivis de La calotte renversée, Les enfants de sodome et Les fredaines lubriques de J.-F. Maury, 1873.djvu/33

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
25
vérolés

elle passe pour une femme vertueuse dans le monde ; mais la Confédération a fait une petite brêche à sa réputation. Un M. député de Champagne, qui était pressé de jouir de ses faveurs, la reconduisant chez elle, en sortant du bal du Louvre, où il l’avait rencontrée, la mène dans les pierres qui sont devant sa porte, la trousse et l’enfile sans formalités. Un soldat du corps-de-garde voisin, l’ayant aperçue, vint avec quelques autres se saisir d’elle et de son amant ; mais ils en furent quittes pour quelques écus.

La marchande de galons, à la Pomme-de-pin d’or, rue Saint-Denis, vient d’être reconnue pour une femme à partie. Son mari l’a trouvée dans un bordel, rue des Poulies, entre les bras d’un confédéré de Bretagne ; mais cette affaire a fait peu de bruit.

Les confiseuses de la rue des Lombards ne peuvent rien se reprocher ; jeunes et vieilles, ont chacune leurs amants avoués. Elles se sont permis de leur donner un suppléant provisoire dans les confédérés : leurs maris n’y ont fait aucune attention ; c’est pourquoi elles passent pour les plus sages de Paris. Quelle ville, grands dieux ! C’est autant de pratiques que les malheureuses filles de joie ont de moins.

Renaudin, dans la même rue, marchande