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Page:Les confédérés vérolés suivis de La calotte renversée, Les enfants de sodome et Les fredaines lubriques de J.-F. Maury, 1873.djvu/7

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vii
sur les confédérés vérolés

Ce cardinal Maury, qui réunit tant d’animosités révolutionnaires sur sa tête, était fils d’un simple cordonnier ; il était né à Valréas (Vaucluse) en 1746, et avait fait de bonnes études à Avignon. Venu à Paris de bonne heure, il y obtint de nombreux succès dans la littérature, dans la chaire et à l’Académie française. Il fut nommé membre de l’Académie en 1784, après la publication de son ouvrage sur l’éloquence de la chaire ; puis député du clergé du bailliage de Péronne aux États-généraux en 1789. Il fut ensuite de l’Assemblée Nationale. Il défendit constamment l’église, le clergé et la royauté ; il protesta contre les décrets qui constituaient prisonniers le roi et la famille royale après leur fuite de Paris, et lutta quelquefois avec avantage contre Mirabeau. Sacré archevêque de Nicée par Pie VI en 1792, puis cardinal, il se retira en Italie. Il rentra en France en 1806 et devint archevêque de Paris, en remplacement du cardinal Fesch de 1810 à 1814, époque où il se retira de nouveau en Italie. Il y mourut dans la retraite