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Page:Les confédérés vérolés suivis de La calotte renversée, Les enfants de sodome et Les fredaines lubriques de J.-F. Maury, 1873.djvu/80

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les enfans

Mesdames :

Menier, rue de l’Étang, boulevard la Reine.

Charles, rue Notre-Dame.

Duclos, horlogère, rue de la Pompe[1].

Stamion, rue de la Paroisse.

Guillery, marchande lingère, rue Dauphine.

Au même instant, la Députation est partie pour l’Assemblée Nationale, et a fait convoquer et ajourner le reste de ses membres, qui

  1. Il y a environ huit ans, qu’il est arrivé une aventure galante à la dame Duclos, alors fille, et à la demoiselle Bonnin, d’abord madame, qui pourroit faire présumer qu’elles ne sont point tribades. Ces deux donzelles étant convenues avec un garde-du-corps nouvellement débarqué, qu’elles lui accorderoient leurs faveurs moyennant 25 louis ; lors de l’exécution de leur traité, il se trouva que celui-ci, préférant l’une à l’autre, donna 24 louis à la donzelle Bonnin, et un louis à la donzelle Duclos, ce qui faisoit, à la vérité, la somme promise ; mais comme la répartition étoit inégale, la dame Duclos fit assigner sa co-partageante à lui en compter la moitié : la querelle s’échauffa, et le garde-du-corps fut mis en cause. Il déclara qu’il avoit payé les choses en conscience et suivant leur valeur ; on le crut sur parole et sans visite d’experts ; en conséquence, la sentence qui intervint débouta la dame Duclos de toutes ses prétentions. Mais à ce fait, qu’il est impossible de révoquer en doute, nous opposerons que ces dames étoient putains pour de l’argent, et tribades par caractère ; dès lors il est naturel de les voir figurer ici.