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Page:Les douze journées érotiques de Mayeux, 1830.djvu/43

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Chapitre 8.



Lors m’approchant de la belle endormie,
Et d’une main qu’amour rendait hardie,
Je découvris ses plus secrets appas.
Dormoit toujours la gentille pucelle.

  Piron.


Après les trois journées glorieuses dans lesquelles notre héros s’était illustré au point que toutes les femmes raffolaient de lui, Mayeux reçut un billet parfumé, signé par une jolie femme qui l’invitait à un souper délicat, tête-à-tête avec elle. Il ne faillit point à s’y rendre : il est d’abord introduit par une jeune soubrette au minois égrillard, à laquelle il fait des agaceries qui ne sont pas trop mal reçues ; il va poursuivre ses galantes entreprises, mais la maîtresse qui avait entendu sonner arrive et interromps notre homme qui, en la voyant reste frappé d’admiration : Figurez-vous une brune de 26 ans, aux yeux vifs, au corps souple, à la démarche voluptueuse, et vous jugerez quel effet elle dût produire. Ce fut au point qu’il lui donna à peine le temps d’arriver à son appartement où, la prenant dans ses bras musculeux il l’enlève en la renversant sur le lit, et lui plonge son dard écumant, jusqu’aux gardes malgré l’étroitesse du lieu qu’il envahit ; il recommence cette manœuvre trois fois ; et, après le souper, animé par le vin et les liqueurs, le même nombre de sacrifices arrose la victime.

Vous allez croire qu’un travail de cette nature a épuisé ses forces ; mais, comme hercule il est infatigable. L’heure du départ est arrivé, il sort de l’appartement, traverse plusieurs pièces sans rencontrer la soubrette à laquelle il aurait voulu dire deux mots. Il la cherche et finit par trouver sa chambre : il entre. Fatiguée, elle s’était étendue sur son lit, la tête appuyée sur un de ses bras, la gorge entièrement découverte, et paraissant plongée dans le plus profond sommeil. Mayeux s’approche, baise ses tétons charmans, soulève sa chemise et découvre au dessous d’une motte fortement ombragée, une fente mignonne dans laquelle il ne peut s’empêcher de glisser une langue active et frétillante. Enflammé, bouillant d’ardeur, et bandant comme un Carme c’est à ce moment qu’il s’écrie :

La bonne est-elle bonne, nom de D…!!!