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Page:Les douze journées érotiques de Mayeux, 1830.djvu/59

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Chapitre 12.



 Ô rage, ô désespoir, ô fortune ennemie,
N’ai-je donc tant vécu que pour cette infamie !



Couvrons de voiles funèbres cette partie de notre ouvrage et plaignons la putain assez malheureuse pour méconnaitre un héros et pour mériter sa haine et sa vengeance !!

Une jeune fille avait séduit Mayeux, pour elle il avait fait bien des sacrifices, depuis 8 grands jours elle était l’objet unique de ses caresses, et les belles de Paris inquiètes, ne savaient si elles devaient ou non pleurer leur maître et leur ami. Mayeux avait mis sa nouvelle amie dans une fort jolie chambre et poussait la faiblesse jusqu’à céder à ses désirs en se montrant à elle en uniforme, bref, il arrive, mais plutot qu’elle ne l’attendait. Porteur d’une double clef il entre doucement croyant la trouver endormie, mais il la trouve à bidet sur les genoux d’un ex garde du corps qui devait la vie à la générosité de Mayeux… l’éclair est moins prompt, la foudre est moins terrible, il dégaine son briquet et d’un coup de revers il sépare la pine des couilles du suborneur et ne fait qu’un seul trou des deux trous de la coquine. À leurs cris on accourt, les plus empressés vont chercher la Police, qui voyant qu’il ne s’agit pas de république mais de culs, ne juge pas à propos d’y fourrer son nez et Mayeux, terrible, le sabre nu et sanglant à la main, traverse la foule étonnée en criant d’une voix de Stentor : « Avec un Garde du corps… Tonnerre de D…!!!