Page:Les filles de Loth et autres poèmes érotiques, 1933.djvu/100

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Faut croir’ que dans ma culotte
Un sorcier a j’té un sort :
Jamais mon pieu ne balotte,
Et sitôt qu’ je l’ pouss’ d’un bord,
Crac ! il se dress’ comme un r’ssort.

C’est étonnant comm’ je souffre.
J’ai des coliqu’s d’estomac,
Je chi’ jaune comm’ du soufre
J’ai r’nardé sur le tillac
Et foiré dans mon hamac

Je n’ suis pourtant pas un’ bête,
J’ai r’çu d’ l’inducation ;
Mais toujours s’ monter la tête,
Ça vous donn’ des tentations
Et des émaginations.

C’est pour vous dir’ qu’ l’autr’ semaine
Qu’ j’ vous servis un beau maqu’reau,
J’avais, pardon, capitaine,
Déshonoré son museau
Comme il sortait grouillant d’l’eau.

J’ai zusé d’ tous les remèdes ;
J’ m’ai goudronné les roustons,
Que mes poils en étaient raides
Comm’ le dos d’un hérisson
Qui vient d’avoir des raisons.


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