Page:Les filles de Loth et autres poèmes érotiques, 1933.djvu/196

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Ô naïves beautés ! avez-vous conscience
De l’art de bien branler ? — C’est toute une science,
Et que vous ignorez. Que vos doigts polissons
Bien attentivement répètent ces leçons ;
Votre main, inhabile à caresser la pine,
Sous peu la maniera d’une façon divine ;
À la base du gland est une cavité ;
Chez l’homme siège de la sensibilité,
De votre dextre main, d’effluves imprégnée,
Passez à cet endroit, en pattes d’araignée
Le rose bout des doigts. D’abord de haut en bas,
Puis circulairement. C’est là le premier pas.
Parfois, aussi, prenant à pleine main la pine,
Descendez, remontez, de façon patemine.

De la gauche, pressant les couilles assez fort,
Frôlez les poils du cul — l’omettre est un grand tort.
Pratiquez lentement les passes que j’indique :
Le toucher léger rend le bander énergique,
Facilite beaucoup l’éjaculation.
À ce moment, surtout, prêtez attention :
Ne faites qu’effleurer, sans jamais passer outre,
Pour ne pas empêcher de s’élancer le foutre.
Le branlage attaquant le système nerveux,
En serrant, vous rendriez le plaisir douloureux.
Une bonne branleuse est un être fort rare,
Une artiste de prix, de son talent avare !
Pendant que, sottement, la vulgaire putain
Vous éreinte le nœud en agitant la main,
Comme on voit secouer un vase que l’on rince,
L’autre fait éprouver plaisir digne d’un prince.


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