Page:Les filles de Loth et autres poèmes érotiques, 1933.djvu/223

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« Oh ! vous, dignes soutiens de toute gueuse,
« Vous qui n’avez pour tout bien et tout revenu
« Que le droit casuel et du con et du cul,
« Vous qui, de toute part, venez ici vous rendre
« Au Saint Généralat, vous qui voulez prétendre,
« Vous vous flattez en vain que la brique en ces lieux
« Favorise jamais des vœux ambitieux
« Quiconque ose aspirer à cette illustre place
« Ne doit attendre sur ses talents aucune grâce.
« Plus humble, plus savant, fussiez-vous mille fois,
« Plus ardent à gueuser que le grand Saint-François,
« Si vous n’avez de vits d’une énorme mesure,
« Vous devez de ce rang vous-même vous exclure.
« Le mieux muni de vous doit être général,
« C’est là notre choix, le point fondamental.
« Choisissons parmi nous le vit le plus illustre ;
« Frères ! préparez-vous, voici l’instant fatal
« Que nous donne au grand jour le spectre monacal ;
« De votre raide engin, montrez la préférence !
Alors montrant le sien… « Voilà », dit-il, « mes droits !
« Et le signe assuré des meilleurs exploits.
« Quoiqu’on en ait tranché, par un malheur funeste,
« Pour être général, voilà ce qu’il me reste. »
— « Révérend ! c’est, je crois, un assez bel hochet
« À son aspect on croit voir un vit de mulet. »
...............
Saisi d’un saint transport, un vieillard à lunettes
S’approche, et, pour voir, fait une humble courbette
De près l’examine et dit ; « Par Saint-François
« Voilà bien de notre ordre un des plus bel anchoix !
Mais, d’un air dédaigneux, saisissant la parole
Père Tapeur soutient que c’est une hyperbole,


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