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Page:Les filles de Loth et autres poèmes érotiques, 1933.djvu/260

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HENRIETTE
(Se mettant au lit.)

Je me mets au lit.

LOUISE

Je ne vais pas tarder à vous rejoindre. — Étiez-vous déjà venue à Lusignan ?

HENRIETTE

Une fois, avec ma tante ; j’étais petite fille, c’est à peine si je me le rappelle. — Pauvre tante ! — Le croiriez-vous, je suis si souffrante ! tantôt en descendant de voiture…

LOUISE

Vraiment ?

HENRIETTE

Je me demandais si je me mettrais à table… Tout à fait mal à mon aise !

LOUISE

Pourquoi n’en avoir rien dit ?

HENRIETTE

Je n’ai point osé.

LOUISE

Vous avez eu tort.

HENRIETTE

J’ai si peur d’avoir l’air de me rendre intéressante ! J’ai bien fait, et m’en applaudis à présent ; ce n’était rien ; à peine sortie de table, je n’y ai plus pensé.

LOUISE

Et à présent ?


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