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LA LEBRUN

Je suis de ton avis ; aussi lorsque ma motte,
Qui n’est plus aujourd’hui qu’une vieille marmotte,
Rayonnait de fraîcheur, de sève et de santé,
Et que mon clitoris, par tous étant fêté,
Aurait pu faire au tien beaucoup de concurrence,
Au soir, j’ai, comme toi, donné la préférence.
J’ai longtemps exercé ; mais j’ai vu rarement
Une putain sachant branler parfaitement :
As-tu fait là-dessus une étude profonde
Et te sens-tu de force à contenter ton monde ?

FLORA

Je l’espère… et pourtant si j’ai reçu du ciel
Ce talent admirable et providentiel,
— Car on peut devenir une bonne fouteuse,
Mais on ne devient pas, il faut naître branleuse ! —
Toutefois la pratique et l’art et le travail
M’ont nécessairement appris plus d’un détail
Dont je sais à propos faire un très bel usage,
Selon l’individu, surtout selon son âge.
Mais, pour faire jouir, j’ai d’ailleurs un moyen
Qui jusques à ce jour m’a réussi très bien :
Du vit dans mes deux mains je fais rouler la tête
Vite et fort ; par instant tout à fait je m’arrête…
Quand la pine se gonfle et que le foutre est prêt,
En pressant le canal j’en modère le jet ;
Je bouche quelquefois tout à coup la soupape,
Et par petits filets seulement il s’échappe…
Et ce manège-là, plusieurs fois répété,
Au suprême degré porte la volupté.


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