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I

Pour les besoins, les plaisirs du militaire
Il est là-bas, dans un pat’lin près du front
Un’ maison vraiment très hospitalière
Au soixante’-neuf c’est l’enseign’ du boxon
Les femm’s sont belles et cochonnes
Et la préférée de la maison
Ce n’est ni Carmen ni Simonne
Nous l’appelons la Madelon
Elle’ baise la nuit, mais
Elle branle le jour
Elle ne s’ fatigue jamais
Et fait bander toujours.

II

Nous avons tous au pays une payse
Qui nous attend pour pouvoir tirer un coup
Mais comm’ la chos’ n’ nous est pas toujours permise
La Madelon la remplace parmi nous.
Depuis qu’ l’on emploie ses services
À chacun d’ nous ell’ fait cadeau
D’une vérole ou d’une chaude-pisse,
Bref tout’s nos bitt’s tomb’nt en morceaux
Y a des p’tits frèr’s qui pleur’nt
On va voir le docteur
Madelon c’est compris
Nous a bien tous pourris.


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