Page:Les illégalités et les crimes du Congo, 1905.djvu/26

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silences, tout aussi coupables, le silence africain, le silence asiatique et d’autres silences encore (Applaudissements prolongés).

M. Frédéric Passy donne ensuite la parole à M. Mathias Morhardt pour lire le discours de M. Francis de Pressensé, président de la Ligue des Droits de l’Homme, retenu chez lui par la maladie.

M. Mathias Morhardt s’exprime en ces termes :

Citoyennes et Citoyens,

Ainsi que vous le savez tous, M. Francis de Pressensé est retenu à la chambre par une congestion pulmonaire depuis plusieurs semaines. Fort heureusement l’état de sa santé ne doit pas nous alarmer. Même, jusqu’au dernier moment il a espéré pouvoir venir ce soir prendre la parole ici au nom de la Ligue des Droits de l’Homme. Il regrette très vivement d’en avoir été empêché et m’a chargé de vous lire, en son nom et au nom de la Ligue des Droits de l’Homme, le discours qu’il devait prononcer.

Avant toutefois de vous donner lecture de ces quelques pages, je tiens à m’associer, au nom de la igue des Droits de l’Homme, à l’hommage ému que M. Paul Viollet, président du Comité de protection et de défense des indigènes, à rendu à notre président de ce soir. Je dois exprimer notre profonde reconnaissance à M. Frédéric Passy, ce doyen des luttes pour la paix, pour le droit et pour la vérité, d’être venu lutter encore ici ce soir pour la justice, pour l’égalité et pour les principes inviolables de la Déclaration des Droits de l’Homme (Applaudissements).