Page:Les illégalités et les crimes du Congo, 1905.djvu/7

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C’est au nom de l’humanité, du patriotisme, que je vous convie, Mesdames, Messieurs, à écouter avec une attention recueillie les orateurs qui vont se faire entende ; à noter dans vos mémoires tous les faits, tous les faits dont ils vous feront l’exposé. Et, après avoir, dans un ordre du jour qui vous sera proposé, voté un appel énergique aux gouvernements des nations civilisées, vous porterez autour de vous, dans vos familles, dans vos relations, partout où votre parole peut arriver, l’horreur de pareils méfaits (Applaudissements).




DISCOURS DE M. PAUL VIOLLET

membre de l’institut
président du comité de protection et de défense des indigènes


Avant de commencer son discours, M. Paul Viollet s’adresse en ces termes à M. Frédéric Passy :


Cher et très honoré confrère,


Je vous remercie de nous avoir fait le grand honneur de présider cette réunion.

Votre présidence suffit à en dire la nature et le caractère : elle n’est point politique, elle est purement humanitaire.

Infatigable apôtre de la paix, j’entends de la paix honorable, de la justice et de la vérité, vous méritez, vous aussi, et mieux que l’ancêtre illustre auquel je fais allusion, vous méritez un titre que vous ne vous êtes point donné, mais que nous vous donnons, celui d’Ami des hommes.

Si les années ont blanchi votre tête, elles n’ont point refroidi votre cœur et vous restez un jeune.