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LE PREMIER
LIVRE DES ŒUVRES POÉTIQUES
de C.H.S. de Nuysement
STANCES EN FAVEUR
DE L’ACADÉMIE,
À MONSIEUR.
Tout est sujet au sort & ce qui prend naissance,
Se rend sujet au temps & à son inconstance,
Les cieux font sans arrest leur tour continuel;
Et l'homme inferieur au corps qui le domine,
Suit son cours incertain qui certain se termine,
Et fault que le mortel tienne de l'immortel.
Puis que les froides seurs de leurs dextres fatalles,
Vont tramant le destin & les peines journalles,
Retordant ou tranchant le fillet de noz ans.
Ne sont ce pas les Dieux qui veullent que noz vies,
Soient au glaive outrageux de la mort asservies,
Affin qu'eux immortels soient congneus plus puissans.
L'epaisseur d'un rampart ny la trempe des armes
