Page:Les petits Bougres au Manège, s. d. - Enfer-746.djvu/27

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que nos calotins ont eu la finesse d’accréditer pour leur intérêt particulier. Voici le fait, tel qu’il est consigné dans les fastes de la fouterie en cul. Le grand prêtre, l’un des plus fiers bougres que la terre ait produits, voulut célébrer des lupercales, et ordonna à son cuisinier, grand amateur, de préparer un dîner somptueux, auquel il avait invité tous ses mignons, fin marmiton, jeune blondin de quinze ans, beau comme l’Amour, ayant les fesses de Ganimède, était dans un coin de la cuisine, occupé à laver la vaisselle. Le cuisinier, enflammé de luxure, bandait, comme un carme, dévorait sa proie des yeux, et se hâtait de finir son ouvrage, pour satisfaire ses brûlans desirs. Enfin, la besogne est finie ; la broche tourne à force devant un feu de verrerie allumé dans la cheminée. L’impatient bougre enfourche son Gani-