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Le 19, le régiment, en réserve de la 12e division, qui a relevé la division d’assaut, occupe jusqu’au 23 avril : état major, les creutes de la Bovette et Hansa, 1er  bataillon, la Caverne de Coblentz, 2e bataillon les environs de la ferme de Cour Soupir, 3e bataillon, les carrières souterraines à 500 mètres sud de Cour Soupir.

Dans la soirée du 23 avril, le 54e relève le 350e régiment d’infanterie en première ligne : le 3e bataillon à l’est et à l’ouest de la ferme Certeaux ; le 2e bataillon à droite du 3e, à la tête du ravin conduisant à Ostel entre Certeaux et le château ruiné. Le poste de commandement du régiment est dans des creutes sur les pentes du ravin à 800 mètres d’Ostel.

Du 24 avril au 1er  mai, les bataillons organisent le terrain en vue d’une reprise prochaine de l’offensive[1].

Le calme du début de l’occupation du secteur avait donné à tous la joie de parcourir un terrain conquis. Bien vite l’artillerie se remit en action, rendant chaque jour le secteur plus dangereux.

Le 30 avril, le lieutenant colonel des Essarts et le commandant Bonneterre, son adjoint, sont blessés grièvement par le même obus, au cours d’une visite du secteur du 2e bataillon.

Le 2 mai, le lieutenant-colonel Allard prend le commandement du régiment. Ce même jour, les 1er  et 2e bataillon relevés vont, le 1er  aux carrières sud de Cour Soupir, le 2e aux cavernes de Coblentz, Hansa et de la Bovette. Le 3e bataillon monte en ligne à l’ouest de la ferme Certeaux.

Pendant la nuit du 4 au 5 mai, les dernières dispositions sont prises pour l’attaque, qui aura lieu le 5 à 9 heures.

La confiance règne partout ; depuis près de huit jours, l’artillerie

  1. Parmi les noms du secteur : Tranchées de Gallipoli, de la Sape, des Indo-Chinois, de Brody, du Courant, de la Dragonne, du Camoflet, du Culot, de la Balle, du Fokker, boyaux des Hanovriens et de la Douille.