Le général Joffre décide le 27 août au matin, que la 5e armée prendra ses dispositions pour attaquer les forces allemandes, marchant sur l’armée anglaise, entre l’Oise et Saint-Quentin.
De cet ordre résulte la 1re bataille de Guise (29 août).
La bataille présente deux secteurs bien distincts, celui de gauche, qui intéresse Saint-Quentin, celui de droite, qui est plus spécialement la bataille de Guise.
La 69e D. R. est engagée dans le secteur de gauche.
Le 18e C. A. réussit d’abord et atteint à midi la ligne Homblières-Itancourt, en liaison à gauche avec le 4e G. D. R. qui a gagné Urvillers.
Saint-Quentin va être pris et l’anxiété est extrême chez le commandement allemand qui lance sur Itancourt et Urvillers tous les renforts qui arrivent (2 corps d’armée). Ces points sont pris et repris plusieurs fois.
En fin de journée le 4e G. D. R. et le 18e C. A. avaient dû abandonner le terrain conquis et repasser à l’est de l’Oise, tout en maintenant les points de passage jusqu’à La Fère.
La bataille de droite, pour Guise, avait au contraire été un véritable succès.
Néanmoins, la situation générale fait prescrire par le général en chef la continuation de la retraite. La 5e armée, couverte à l’ouest par les D. R. Valabrègue, reprend la direction du Sud.
Le 28 août, la 138e brigade cantonne en entier à Renansart.
Deux compagnies du 6e bataillon du 254e, avec le chef de bataillon,
sont détachées à la garde des ponts de Vendeuil.
Pour la bataille du 29 août, la 138e brigade a comme mission
de franchir l’Oise à Moy et de se porter dans la direction de Saint-Quentin,
soutenue à droite par le 18e corps d’armée, à gauche par
les forces anglaises dans la région de Vendeuil.
Le 254e, au gros de la colonne, quitte Renansart vers 3 h. 30.
Les deux compagnies restantes du 6e bataillon rejoignent les
autres à Vendeuil, pendant que la brigade traverse Moy et se dirige
sur le carrefour de la Guinguette.
La brigade prend ses dispositions pour attaquer le front Urvillers-Nouveau-Monde-Itancourt,
couverte à gauche par le 5e bataillon
du 254e qui se porte sur Cérizy et Benay. Le 6e bataillon est toujours
maintenu aux ponts de Vendeuil. Vers 14 heures le bataillon
Vibert (5e) a atteint Benay et les bois de la cote 121 après avoir
repoussé les avant-postes ennemis qui occupaient ces points.
Le 251e et le 267e ont également atteint leurs objectifs. Le