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Parvillers, le 254e au sud de ce chemin. Deux compagnies du 5e bataillon, sous les ordres du commandant Vibert, se porteront vers le Quesnoy-en-Santerre avec mission de masquer cette localité et d’empêcher toute intervention de l’ennemi dans le flanc droit de l’attaque.

L’attaque va se faire dans de mauvaises conditions : le terrain est inconnu et la troupe est très fatiguée par le voyage et le manque de sommeil.

À 19 heures le régiment entame le mouvement. La 24e compagnie, sous les ordres du sous-lieutenant Combalade, déployée tout entière en première ligne, progresse vers Parvillers, sa gauche au chemin de terre de la cote 91. Les cinq autres compagnies suivent la 24e en ligne de sections par quatre. Ce groupe de six compagnies est dirigé par le capitaine Lizée (commandant provisoirement le 6e bataillon).

Un certain désordre se produit pendant la marche, par suite de la rencontre de la colonne d’attaque avec les deux compagnies chargées de la couvrir vers le Quesnoy.

Vers 23 heures, malgré les circonstances défavorables, sous l’énergique impulsion du capitaine Lizée, deux lignes de tranchées allemandes situées sur la face ouest de Parvillers sont enlevées avec des canons de 77 et des mitrailleuses.

Les Allemands se ressaisissent et ouvrent un feu violent d’artillerie ; l’infanterie occupant Parvillers contre-attaque et reprend les tranchées perdues. Un combat confus s’engage aux abords de Parvillers.

Les pertes du régiment sont lourdes : le capitaine Gravier et le sous-lieutenant Batique sont tués, le lieutenant-colonel Piguet est blessé, ainsi que les sous-lieutenants Combalade et Thierry. Environ 250 hommes ont été mis hors de combat.

Le 8 octobre, au petit jour le régiment se rallie au moulin de Vrély et y passe la journée. Le soir il cantonne à Warvillers qu’il met en état de défense.

Le 12 octobre il s’embarque en automobiles près de Mézières-en-Santerre.