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valles dans la direction de Longwy dont l’emplacement est indiqué par l’épaisse fumée des incendies. À peine la route quittée, les premières balles sifflent et les premiers obus de 77 éclatent très haut. Le 54e reste pendant une partie de la matinée en réserve au sud de la cote 304 ; puis il prend une nouvelle position au sud-ouest de Cosnes ; il y subit son premier bombardement par « gros noirs » qui cause plus d’étonnement que de mal.

La pression de l’ennemi devenant plus forte et la 10e D. I. engagée devant Longwy se repliant, le régiment reçoit à midi l’ordre de se replier par échelons et de se rassembler à Tellancourt. Le mouvement s’exécute dans le plus grand ordre sous le bombardement, et le rassemblement se fait au nord-ouest de Tellancourt, près du cimetière. De là, le régiment, bien éprouvé en ce premier jour de bataille, gagne le hameau de Révemont, où il passe la nuit : il est couvert par le 2e bataillon vers l’est, entre la Chiers et le bois de Beuveille.

Le 23 août, dès 4 heures, le régiment prend ses emplacements de combat face à l’est. Le front de la brigade est : cote 353, cote 334. Ferme Puxieux, pour appuyer la 24e brigade qui doit attaquer d’Arrancy sur Beuveille. Le 54e occupe la cote 353 avec les 1er et 2e bataillons en première ligne. Un épais brouillard s’étend sur la campagne et les tranchées sont creusées sans incidents. Vers 10 heures le brouillard se lève et le régiment est pris sous le feu de l’artillerie. À midi, le repli ordonné se fait, sans être inquiété, par Longuyon, en direction de Spincourt. Vers 16 heures, le 54e est rassemblé à l’ouest de la ferme Constantine, La brigade bivouaque à la ferme de la Fontaine-Saint-Martin avec avant-postes sur les lisières nord et est du Haut-Bois (1er et 3e bataillons) face à Longuyon.

La journée du 24 août est marquée par de vifs combats ; les avant-postes du 1er bataillon sont violemment attaqués à 4 heures par des forces supérieures ; les 5e et 6e compagnies, mises à 7 heures à la disposition du 1er bataillon, rétablissent la situation grâce à une belle charge à la baïonnette de la 5e compagnie au cours de laquelle le capitaine Leleu est mortellement blessé, ainsi que le sous-lieutenant Baudens de Pierremont. Le combat dans le Haut-Bois et le bois de Rafour dure une partie de la matinée et