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tembre ; le Kronprinz, averti du repli des autres armées allemandes, se décide à abandonner la partie et à faire à son tour, le 13, entamer la retraite par ses corps d’armée.
La Bataille de la Marne s’achève en victoire incontestable.»

Le 6 septembre, dès 6 h.30, à la Papeterie, la 10e compagnie (sous-lieutenant Munier) ouvre le feu sur des groupes ennemis sortant de Bulainville et de Nubécourt.

La ligne, attaquée-de plus en plus fortement, est renforcée successivement jusqu’à concurrence d’une compagnie et demie (la 6e entre 294 et la Papeterie, deux sections de la 8e à l’ouest de la Papeterie). Le capitaine Petit est tué. Les avant-postes maintiennent ferme leurs positions. À 13 h. 30, à notre droite, la 40e division d’infanterie attaque de l’ouest vers l’est : le 155e régiment d’infanterie a pour objectif Bulainville, tandis que des éléments du 54e doivent franchir l’Aire à la Papeterie et marcher sur Esvres. Dès que le 155e atteint la ligne cote 294-Papeterie, les deux dernières sections en réserve du 54e (lieutenant Gallin, 8e compagnie) sont lancées sur la Papeterie dont les occupants se sont légèrement repliés en raison de l’incendie. Malgré un feu violent d’artillerie lourde, la ligne est rétablie et maintenue jusqu’à la nuit. Le 155e régiment d’infanterie, dont l’attaque a été arrêtée par les tirs d’artillerie, se maintient entre la Papeterie et la cote 294.

Au signal de Beauzée, le combat n’est pas moins acharné que sur la droite : le 3e bataillon se maintient difficilement jusqu’à 16 heures, moment où sa gauche doit céder du terrain. Une contre-attaque d’un bataillon du 106e, renforcé par la 11e compagnie du 54e, et une autre d’un bataillon du 67e régiment d’infanterie par le sud du signal est arrêtée par le feu des mitrailleuses ; néanmoins la 12e compagnie se maintient sur la cote 264 jusqu’à la nuit.