Page:Les secondes oeuvres de mesdames Des Roches, de Poictiers, mère et fille.djvu/60

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NOVVELLES ŒVVRES

Am. Sans me donner tant de paine,
Ie porte mes Estandars
Soubz moy-méſmes Capitaine.

Tu nes qu’vn petit Enfant.
Am. Que vous chaut il de ma taille,
Si i’aporte Triomphant
Tout l’honneur de la bataille ?

Ie croy que tu ne voy point.
Am. Ie ne bleſſe à l’impourueüt,
Les fleches dont l’Amour point
Touſiours entrent par la veüe.

Pourquoy es tu emplumé ?
Am. Pour voler en toute place,
Et ce brandon alumé
Fond la pareſſeuſe glace.

Pourquoy donnes tu la mort ?
Am. C eſt l’inique ialouſie,
Qui la traine auec ſon fort,
Mais moy ie cauſe la vie.

Ma Penſée, voila, ce que l’Enfant diſoit :
Ie retins la Chanſon : car elle me plaiſoit.