Page:Les secondes oeuvres de mesdames Des Roches, de Poictiers, mère et fille.djvu/77

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Quelque parole de grand poix,
Qui se doit merquer sur ses doits.

Elle dit que sa Mere est folle,
Son Pere n’a point de parole,
Son Frere ne sçait aucun bien,
Sa Seur n’aprendra jamais rien.

Si sa voisine est un peu belle,
Ce n’est rien pourtant au pris d’elle,
De qui la grace & le sçavoir
Passent tout ce que l’on peut voir.

Quand elle sera en ménage,
Lon verra qu’une Femme sage
Gouverne beaucoup mieux les siens,
Que les Hommes plus anciens.

Fuiez donc la Femme sçavante,
Recherchez plustost l’ignorante.
L’une pourroit vous mespriser,
L’autre se laisse maistriser.


Voila Placide ce que j’apris, & qui me semble bien digne d’estre noté. Plac. Ainsi vous recueillez soigneusement les enfumées authoritez des devants de