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j’étais absorbée, livrée à mes grands soucis plumitifs, lorsque je vois entrer trois jeunes femmes, qui, me voyant plongée dans ma rêverie, vinrent prendre place sur le divan, qui était à mes côtés. Sans avoir l’air de les voir, je puis les examiner tout à mon aise. La plus âgée, une blonde rousse, montrait à peine 22 ans. Elle avait une figure pâle, les yeux pétillants de malice, et, voilés par une broussaille de bouclettes ardentes, les lèvres sensuelles. Elle portait une jupe collante mastic et une jaquette de loutre. Elle plongeait une main dans son mouchoir, qui laissait échapper par l’autre ouverture, un coin de mouchoir richement garni de Valenciennes, répandant des effluves de violettes, qui m’embaumaient. À ses brillants qui scintillaient aux oreilles, aux bracelets qui ornaient son bras, je vis, à n’en pas douter, que j’avais devant moi une femme du monde, et une femme en