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Page:Les vacances au château – Le fétichisme en amour, 1907.djvu/158

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étreignait comme un étau. Avec une grâce parfaite, elle me frictionnait, me faisait respirer des sels et avaler quelques gouttes d’un cordial, ce qui me procura du soulagement. Pendant ce temps, la religieuse récitait ses oraisons, probablement pour mon prompt rétablissement. À la première station, il y avait un buffet, ma voisine m’offrit son bras pour descendre, et là, devant une tasse de thé bouillant, je puis la contempler tout à mon aise.

C’était vraiment une bien belle brune ; ses yeux d’un bleu sombre, donnaient à sa figure, une expression de sensualité indéfinissable ; sa manière de me regarder avait conquis toutes mes sympathies, ajoutez à cela, qu’elle était d’une élégance raffinée, quoique en costume de voyage. Le signal du départ est donné, et je puis, avec le secours de son bras, regagner mon compartiment.

  Le Fétichisme
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