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Et leur fait inventer dans ces heureux momens
Les moyens de se satisfaire,
Des deux ressorts, la belle tenait un,
L’amant retenait l’autre et dans cette aventure,
Le serpent sans trembler saisit la conjecture,
Et se plonge à l’instant avec vivacité,
Dans le sein de la volupté :
À cette douce approche on s’emporte, on s’oublie,
On est prêt à perdre la vie,
On ne pense plus mais on sent,
Et dans cet effort si puissant
Le serpent se trouva la funeste victime
Des rasoirs échappés, et cet endroit si beau,
Trône de ses plaisirs en devient le tombeau.
Au cris de l’homme accourt la soubrette tremblante
Elle emmène l’amant tandis que son amante
Ignorant du serpent les cruels déplaisirs,
Jouit confusément de ses derniers soupirs.
Il fallait tirer le serpent,