Page:Les veillées d’un fouteur, 1832.djvu/107

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 83 —

Le met dans sa lanterne ; ainsi Dieu n’abandonne
Ses serviteurs, dit-elle, et sait les secourir.
Elle arrive à l’église et dit les premières,
Ce que par cœur elle sait de prières ;
Mais bientôt à son livre il lui faut recourir :
Elle met sa chandelle ès-mains de sa voisine,
Jusqu’en celle du clerc elle parvient enfin ;
Il souffle sur la mèche, il se tourmente en vain,
Pour l’allumer, tant plus il l’examine,
Plus ce qu’il tient lui paraît surprenant ;
Mais à la fin comprenant le mystère,
À d’autres, cria-t-il d’un ton plein de courroux,
Cette chandelle est faite à s’allumer chez, vous :
Mesdames que chacun fasse son ministère.


J. Rousseau,

Vignette roue-virgules