Page:Les vies des plus excellents peintres, sculpteurs, et architectes 01.djvu/257

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l’hôpital dello Spirito Santo ; au-dessous il y a un Noli me tangere admirable, entre deux scènes de saint Cosme et saint Damien coupant à un Maure défunt une jambe saine pour l’appliquer à un malade qu’ils viennent d’amputer d’une jambe malsaine[1]. Dans la Compagnia de’ Puraccioli[2], sur la place Sant’Agostino, il fit dans une chapelle une Annonciation d’un beau coloris[3], et, dans le cloître de ce couvent, une fresque représentant la Vierge, saint Jacques et saint Antoine, ayant devant eux un soldat armé, à genoux[4], avec ces paroles : Hoc opus fecit fieri Clemens Pucci de Monte Catino, cujus corpus jacet hic tumulatum, S. S. Jesu Christi anni Domini MCCCLXXVII, die XV, mensis martii.

On reconnaît de même que les peintures de la chapelle qui est dans l’église Sant’Antonio sont de sa main ; il peignit peu après, dans l’hôpital de San Marco, qui est aujourd’hui le monastère des sœurs de Santa Croce, leur couvent primitif, hors de la ville, ayant été détruit, tout un portique où il représenta le pape saint Grégoire, sous les traits du pape Grégoire IX[5].

La chapelle de saint Jacques et saint Philippe, qui est en entrant dans l’église de San Domenico, fut peinte à fresque par Spinello avec beaucoup d’habileté[6], de même que la demi-figure de saint Antoine[7], qui est sur la façade de son église, entre quatre épisodes de sa vie. Ils sont représentés dans la chapelle Saint-Antoine de l’église San Giustino[8]. Dans l’église San Lorenzo, il peignit d’un côté quelques fresques relatives à la Vierge, et il la représenta assise à l’extérieur[9]. Dans un petit hôpital, en face des religieuses de Santo Spirito, et voisin de la porte qui conduit à Rome, il peignit tout un portique ; on y voit, entre autres choses, une Trinité et un Christ mort sur les genoux des saintes Maries[10], dans lequel il égala Giotto en dessin, et il le surpassa de beaucoup pour le coloris. Mais il est arrivé à ces œuvres le même sort qu’à beaucoup d’autres ; elles ont été jetées à terre quand on refit les fortifications de la ville. À la Compagnia della

  1. Ces peintures n’existent plus.
  2. Ou des enfiints trouvés.
  3. Existe encore.
  4. Ibid.
  5. Toutes ces peintures sont détruites.
  6. Ces fresques existent encore.
  7. Ces peintures n’existent plus.
  8. Ces peintures n’existent plus.
  9. Ibid.
  10. Ibid.