Page:Les voyages advantureux de Fernand Mendez Pinto.djvu/15

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uernement d’vn Eſtat, & les actions les plus Heroïques. Außi n’y a-t’il celuy qui ne demeure d’accord auecque raiſon, que vous eſtes ce vray Athlas, ſur la vigilance duquel ſe repoſe cette Monarchie, que les plus grandes vertus ſont petites à comparaiſon des voſtres, & qu’en vos conſeils il y a ie ne ſçay quoy de miraculeux, qui affermit les armes des bons François, & les fait tomber des mains des rebelles. Vueille le Ciel, MONSEIGNEVR, adiouſter à vos proſperitez vne longue ſuitte d’années, afin que noſtre inuincible Hercule aßiſté de vos ſages conſeils, acheue de purger ſon pays de Monſtres, & qu’en qualité de Roy TRES-CHRESTIEN il s’en aille planter la Croix en la contrée des infideles, & dans les lieux les plus eloignez que cet Autheur nous a deſcrits en ce volume de ſes Voyages Aduantureux. Ie vous le preſente comme vn agreable diuertiſſement à ces grandes occupations qui vous font veiller pour la tranquillité publique. Vous y donnerez le luſtre, & preuenant la médiſance par le teſmoignage que voſtre Grandeur donnera de la cognoiſſance des veritez qui y ſont, vous clorrez la bouche à tant de Critiques qui condamnent de fauſſeté ce que la foibleſſe de leurs eſprits ne peut comprendre. Ce qui m’a obligé de le traduire en François, a