Page:Les voyages au théâtre par A. D'Ennery et Jules Verne.djvu/118

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

LE CHEF.

Vous êtes, l’une et l’autre, de l’odieuse tribu des visages pâles, et tant qu’il restera une hache dans la main d’un Paunie, vos chevelures sanglantes flotteront à notre ceinture !

NÉMÉA.

Ah ! plus d’espoir, plus d’espoir ! (Elles tombent accablées dans les bras l’une de l’autre.)

PREMIER PAUNIE, au chef.

Un étranger s’avance de ce côté.

LE CHEF.

Seul !

PREMIER PAUNIE.

Seul !

LE CHEF, bas.

Éloignez-vous tous… afin qu’il vienne ici sans défiance.

(Sur un signe du premier Paunie et du chef, les autres s’éloignent.)

AOUDA, relevant la tête.

Plus personne !… Que signifie ?…

NÉMÉA.

En effet, personne…


Scène IV

Les Mêmes, FOGG, qui apparaissait au sommet de l’Escalier des Géants.
AOUDA.

Que sont-ils devenus ? (Apercevant Fogg et jetant un cri.)

FOGG.

Elles !… ce sont elles !… (Il descend l’escalier pendant que les Paunies reviennent doucement en scène.)

FOGG.

Nos amis ?… attendez !… le signal !… (Il va tirer un coup de revolver, quand les Indiens s’élancent sur lui, le saisissent et le désarment.)

FOGG, AOUDA, NÉMÉA.

Ah ! (Un Indien lève sa hache sur la tête de Fogg.)

LE CHEF.

Arrêtez !… pas encore !