Page:Les voyages au théâtre par A. D'Ennery et Jules Verne.djvu/158

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PASSEPARTOUT, bondissant.

Encore lui !

FIX, montrant Fogg.

Saisissez cet homme !

FOGG.

Moi !

FIX, montrant Passepartout.

Et celui-ci, comme complice…

PASSEPARTOUT.

Complice.

FOGG.

De quoi suis-je accusé ?

FIX.

Oh ! vous le savez bien, d’un vol de deux millions à la Banque d’Angleterre !

TOUS.

D’un vol !

ARCHIBALD.

Et c’est lui que vous soupçonnez ?

FOGG.

C’est une erreur, monsieur, et, en m’arrêtant, vous me causez un préjudice énorme ! Si je manque l’express, je suis perdu !

FIX.

À d’autres ! J’ai ordre de vous arrêter et je vous arrête ! (Les policemen s’avancent vers Fogg.)

ARCHIBALD, avec force.

Allons donc, vous êtes fou ! Je vous dis que vous perdez la raison… entendez-vous ?

FIX.

Qu’on obéisse !

FOGG.

Du moins, monsieur… emmenez-moi, emmenez-moi à l’instant. Partons pour Londres, et une fois là…

FIX.

Impossible ! J’ai télégraphié que je vous tenais, et j’attends une réponse qui me dira ce que je dois faire de vous.

PASSEPARTOUT.

Ah ! mille tonnerres !… Et je n’ai pas noyé ce gredin-là !