Harry Grant et son fils resteront. Le froid et la faim les auront bientôt tués !
Oui ! oui !
Embarquons-nous donc, et qu’il ne nous trouve pas à son retour !
Embarquez d’abord les provisions qui ont été sauvées. C’est peut-être tout ce que pourra fournir le Britannia. Elles nous suffiront pour une traversée qui ne doit pas dépasser trois semaines. Et maintenant, capitaine Grant, à nous deux ! (Les matelots commencent à exécuter les ordres d’Ayrton. Le baril de biscuit est roulé vers la chaloupe qui a été amenée à la pointe de l’Îlot. Le quartaut d’eau-de-vie est encore en scène.)
Eh ! capitaine Ayrton, il fait diantrement soif par ici !
Oh ! oui, capitaine !
Harry Grant vous a défendu de boire… eh bien, buvez, camarades, buvez ! (Ils se mettent à vider, dans des gobelets, l’eau-de-vie contenue dans le quartaut. Burck emplit une bouteille.)
À boire, à boire !
À moi, de l’eau-de-vie, à moi !… puisque je ne peux pas me venger tout de suite, il faut que j’endorme ma colère ! (Il boit.)
Elle ne s’en réveillera que plus terrible, n’est-ce pas, Burck ?
Il a fait couler mon sang !… Je ferai couler le sien jusqu’à la dernière goutte ! (Il boit.)
À la santé du nouveau capitaine !
À la santé d’Ayrton.