Page:Les voyages au théâtre par A. D'Ennery et Jules Verne.djvu/22

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pardessus ensuite ; qui s’asseoit là, qui met ses deux mains comme ceci et ses deux pieds comme cela, et reste immobile jusqu’à ce qu’on lui apporte le journal ! Une vraie mécanique !

PASSEPARTOUT.

Eh bien, je ne suis pas fâché de servir une mécanique !

MARGARET.

C’est un monsieur à ressorts qu’il faut remonter tous les matins !

PASSEPARTOUT.

Je me suis chargé du remontage.

MARGARET.

Je croyais qu’il avait un domestique du nom de John Forster ?

PASSEPARTOUT.

C’est-à-dire que c’est John Forster qui avait ce maître ; mais je le lui ai acheté.

MARGARET.

Acheté !

PASSEPARTOUT.

Oui. Je suis allé trouver John Forster et je lui ai dit : « Combien ton maître ? — Mille francs, qu’il m’a dit. — Ça va-t-il pour cinq cent ? — Non, répond John, ça vaut mieux que cela. Huit cents à cause de toi. Passepartout. — Grand merci. John ! » Et je lui ai remis les huit cents