Page:Les voyages au théâtre par A. D'Ennery et Jules Verne.djvu/262

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AYRTON.

Milord, c’est un usage fréquent en ce pays, de ferrer les chevaux comme est ferré le mien. Mais si Votre Seigneurie le désire, à la première occasion je le ferai déferrer.

GLENARVAN.

Soit ! Rejoignons maintenant lady Arabelle et miss Grant… et tenons-nous sur nos gardes !…

AYRTON, à part.

Rien ! Forster et les autres ne viendront donc pas !

PAGANEL.

Allons, milord. (Ils sortent et se dirigent vers le chariot. Ayrton reste en arrière et semble regarder au loin.)

THALCAVE, qui l’observe.

Ayrton reste-t-il ici ?

AYRTON, se retournant.

Moi ?… non !… Qu’a-t-il donc à m’observer toujours ? (Il sort à son tour, suivi par Thalcave.)


Scène II

DICK, FORSTER.
(Tous deux entrent par la droite, en recherchant des traces sur le sol. Ils font un signe, et plusieurs autres convicts entrent en scène.)
DICK, bas.

C’est bien l’empreinte !

FORSTER.

Oui, ce trèfle, c’est bien le fer du cheval d’Ayrton !

DICK, regardant au fond.

Les préparatifs d’un campement ?… Glenarvan et les siens vont faire halte en ce lieu. Enfin nous les avons rejoints !… (À un convict.) Ça n’a pas été sans peine !…

DICK.

Depuis que nous sommes à leur recherche, vingt fois j’ai cru que nous n’arriverions pas à les retrouver !

FORSTER.

Silence !… quelqu’un…

(Tous s’éloignent vers le fond.)