Page:Les voyages au théâtre par A. D'Ennery et Jules Verne.djvu/270

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que des étrangers pour vous !… Oubliez-les, et soyez béni, en leur nom, pour tout ce que vous avez fait !

ROBERT, pleurant.

Oui, oui, soyez béni !

GLENARVAN.

Vos remerciements et vos bénédictions, je les accepte, et me voilà bien payé des souffrances passées ! Mais vous me conseillez l’abandon de ceux qui, dites-vous, ne sont que des étrangers pour moi ?… Eh bien, faites qu’ils ne le soient plus désormais ! Miss Mary Grant, en face des périls qui nous entourent et de la mort qui nous menace, en présence de Dieu qui m’entend, miss Mary Grant, j’ai l’honneur de vous demander votre main !

ARABELLE.

Bien, mon neveu, bien, Edward !

MARY.

Milord… je ne sais… je ne dois pas…

ROBERT.

Milord, je ne suis qu’un enfant, un pauvre orphelin peut-être ; mais qu’il soit encore sur la terre, ou déjà dans le ciel, je représente ici mon père, et il vous remercie, par ma voix, du grand honneur que vous nous faites, et moi, moi qui serai désormais votre frère, oh ! je vous aime… je vous aime de toute mon âme !

(Cris au dehors.)

Les convicts ! les convicts !


Scène VI

Les Mêmes, BOB.
BOB.

Les convicts approchent ! Ils vont nous attaquer !

GLENARVAN.

Nos armes ! Défendons-nous, mes amis…

TOUS.

Oui ! oui !

GLENARVAN.

Vienne le salut ou la mort, je suis prêt maintenant !…