Page:Les voyages au théâtre par A. D'Ennery et Jules Verne.djvu/335

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JOLLIVET.

Eh bien ?… (Il se met à manger.)

LE MAÎTRE DE POSTE.

Mais, monsieur, il a payé d’avance.

JOLLIVET.

Ah ! il a payé d’avance ?… Alors vous ne risquez plus rien !

LE MAÎTRE DE POSTE.

Mais le gentleman ?

JOLLIVET.

Nous sommes en compte… C’est très bon !

LE MAÎTRE DE POSTE.

Mais, monsieur, monsieur !…

JOLLIVET, mangeant.

Soyez tranquille, je me charge de tout ! Décidément, vous cuisinez très bien, mon cher !

LE MAÎTRE DE POSTE, flatté.

Merci du compliment, monsieur.

JOLLIVET.

Ah ! c’est que nous sommes connaisseurs en cuisine, nous autres Français !

LE MAÎTRE DE POSTE.

Oui, oui, de grands connaisseurs !

JOLLIVET, mangeant.

Et la vôtre, mon cher, est exquise !

LE MAÎTRE DE POSTE.

Exquise… en vérité !… Vous trouvez cela ?

JOLLIVET.

Exquise, vous dis-je !

LE MAÎTRE DE POSTE.

Eh bien, si monsieur veut goûter ceci… je crois qu’il le trouvera encore meilleur. (Il lui présente un second plat.)

JOLLIVET.

Excellent, en effet !… C’est fin, c’est délicat, c’est…

LE MAÎTRE DE POSTE, présentant un troisième plat.

Vous me direz encore ce que vous pensez de celui-ci !

JOLLIVET, riant.

Avec plaisir… Mais, dites donc… Eh bien, et le gentleman ?