Et vous voulez touyer moi, c’est convenu ! mais pour que vous puissiez me touyer, il faut d’abord que je vous guérisse !
Ah ! c’était un grand malheur que le obus il ait été pour moi !
Ce n’était pas un obus, c’était un biscaïen.
Un bis… ?
Caïen !
Par oune K ?
Non, par un C.
Par oune C. Oh ! c’était mauvaise tout de même !
Voyons, prenez mon bras, et marchez un peu !
Non ! je marchai pas !
Prenez mon bras, vous dis-je, ou je vous emporte sur mes épaules, comme un sac de farine !
Oh ! sac de farine !… Vous insultez moi encore !
Ne dites donc pas de bêtises ! (Il veut l’emmener. Un Tartare entre et les arrête.)
Restez. Le seigneur Ivan Ogareff veut vous interroger.
Nous interroger ?… Lui, Ogareff !… ce traître !
Cette brigande !… cette bandite voulait interroger moi !
(Ivan, vêtu magnifiquement en officier tartare, parait, s’arrête à l’entrée de la tente et parle bas à deux Tartares qui l’accompagnent et sortent)