Page:Les voyages au théâtre par A. D'Ennery et Jules Verne.djvu/374

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FÉOFAR.

La France !

BLOUNT.

Oui, le France qui ne laisserait pas impiouni le assassinat d’une enfant à elle ! Et je avertis toi, que si on ne rendait pas la liberté à lui, je restai prisonnier avec ! Je prévenai toi que si on touyait lui, il fallait me touyer avec, et qu’au lieu de le France tout seule, tu auras sur les bras le France et le Angleterre avec !… Voilà ce que j’avais à dire à toi, émir Féofar. À présent, fais touyer nous si tu voulais !

FÉOFAR.

Ivan, que les paroles de cet homme s’effacent de ta mémoire et qu’on épargne sa vie !

IVAN.

Mais il m’a insulté !

FÉOFAR.

Je le veux.

IVAN.

Soit ! qu’on le chasse du camp à l’instant même.

JOLLIVET.

Vous prévenez mes désirs, monsieur Ogareff !… J’ai hâte de n’être plus en votre honorable compagnie !… Blount, je n’oublierai pas ce que vous venez de faire pour moi !

BLOUNT.

Nous étions quittes et très bonnes amis, Jollivet !

JOLLIVET.

Et nous continuerons la campagne ensemble !

BLOUNT.

All right !

(Tous deux sortent par le fond. — Féofar et ses officiers entrent sous une tente à gauche.)

Scène III

IVAN, SANGARRE.
IVAN, voyant entrer Sangarre.

Sangarre, tu le vois, elle s’achèvera bientôt la tâche que je me suis imposée !