Page:Les voyages au théâtre par A. D'Ennery et Jules Verne.djvu/97

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PASSEPARTOUT.

Eh ! l’ami !

FIX, changeant sa voix.

Ne vous dérangez pas. (Il commence à aspirer.) Merci.

PASSEPARTOUT.

Dis donc, aimable sans gêne, ça se fait donc dans votre pays ?

FIX.

Ça se fait..

PASSEPARTOUT, retirant son verre.

Au diable ! l’homme à la paille !

FIX.

Bon ! entre Américains…

PASSEPARTOUT.

D’abord, je ne suis pas Américain !

FIX.

Ah ! de par tous les sacrements de Sacramento, vous êtes un Français, vous !

PASSEPARTOUT.

Ça se voit donc ?

FIX.

Si cela se voit !… Rien qu’à la manière dont vous m’avez reçu, j’ai deviné qui vous étiez… Je les aime, moi, les gens de votre nation !… Si je n’étais pas Américain, j’aurais voulu être Français.

PASSEPARTOUT.

Eh bien ! moi, si je n’étais pas Français, j’aurais voulu être… Français !…

FIX, lui frappant sur l’épaule.

Vous m’allez ! (Appelant.) Eh, tavernier !

LE TAVERNIER.

Voilà ! voilà !

FIX.

Montre-moi donc la couleur de la cascarinette noyau ?

PASSEPARTOUT.

Qu’est-ce que cela ?… la cascarinette noyau ?

FIX.

Une liqueur du pays…

LE TAVERNIER.

À l’instant, mon gentleman…