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s’il arrive contre la coutume, il ne peut cependant exister contre la nature. Rien ne peut arriver sans cause et rien n’arrive qui ne puisse arriver. Et s’il arrive ce qui a pu arriver, cela ne peut pas être considéré comme un prodige. Il n’y a donc pas de prodiges. »

Mais il ne suffisait pas de proclamer ainsi, par une intuition de génie, qu’il n’y a pas dérogation aux lois naturelles, il eût fallu le démontrer par une étude approfondie de la structure et du développement des êtres monstrueux comparativement aux normaux. Or l’anatomie comparée n’a guère été cultivée avant le XVIIe siècle ; et l’embryologie, dont Gaspard Frédéric Wolff a jeté les premiers fondements en 1759, n’a pris toute son importance que dans le cours du siècle passé. La tératologie n’est devenue vraiment scientifique qu’a partir des Geoffroy Saint-Hilaire : Étienne, auteur de La philosophie anatomique, et Isidore, son fils, auteur du Traité de tératologie. Camille Dareste vint ensuite qui consacra sa vie à la production artificielle des monstruosités et publia sur ce sujet un livre d’un puissant intérêt (Recherches sur la production artificielle des monstruosités, 2e édition). Il convient de citer aussi Jules Guérin : Recherches sur les difformités congénitales chez les monstres, le fœtus et l’enfant, Paris 1880, l’ouvrage de Lannelongue et Ménard sur Les affections congénitales, Paris, 1891, le Traité d’anatomie pathologique de Cruveilhier, 1849, l’article Tératologie de Davaine dans le dictionnaire Dechambre, 1875, le chapitre « tératogénie » du Traité de pathologie générale de Bouchard, par Mathias Duval, série des articles de Giacomini sur les anomalies de développement de l’embryon humain dans les Archives italiennes de biologie, de 1893 à 1898, les chapitres « tératologie » de Rabaud dans le livre de Bar, Brindeau et Chambrelent sur la Pratique de l’art des accouchements, 1909, et dans le Traité de physiologie normale et pathologique publié sous la direction de G. H. Roger 1927, le livre du même auteur intitulé la Tératogenèse, Paris 1914, la thèse d’agrégation de Princeteau sur « les progrès de la tératologie depuis Is. G. S. H. », Paris 1886, Précis de tératologie de L. Guinard 1892, le petit livre de L. Blanc sur les Anomalies chez l’homme et les mammifères, 1893 ; enfin deux ouvrages récents : « les variations du corps humain » de Dubreuil-Chambardel, bibliothèque des connaissances utiles 1925, et le « précis de tératologie », de Chauvin, 1920.

Les langues étrangères ne sont pas moins riches en ouvrages sur cette matière. Qu’il nous suffise d’indiquer les suivants :