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Page:Lescalier - Réflexions sur le sort des noirs dans nos colonies, 1789.djvu/35

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loueroient des affranchis: ils en seroient mieux servis; la plus grande cherté en apparence de ce service, seroit qu'on auroit moins de serviteurs inutiles, & ce seroit autant de bras rendus aux cultures. Mais, dira-t-on, où trouver des domestiques libres? Il n'y a pas assez d'affranchis à pouvoir prendre à gages.—Quand cette objection seroit fondée, ce seroit un bien petit inconvénient du moment, auquel on trouveroit bientôt le remede: & on entrevoit que cette disposition procureroit des moyens honnêtes de substituer à la race des affranchis, des Mulâtres & Métis libres des deux sexes, qui dans l'état actuel, vivent pour la plupart d'une manière précaire & incertaine, dans la nonchalance, l'oisiveté & le désordre.

Les Marchands qui, pour le transport de leurs ballots, bariques, & effets, etc., louent